A la rencontre de... la Korean Connection
Evénement culturel franco-coréen, la Korean Connection, rassemble tous les passionnés un peu, beaucoup voire à la folie de culture coréenne. Maxime Paquet, président de la Korean Connection, s'est prêté au jeu des questions/ réponses.
Asia Fighting: Pouvez-vous nous présenter l’équipe de la Korean Connection ?
Korean Connection: L'équipe de la Korean Connection, c'est d'abord un groupe d'amis issus des cours de coréen du Centre Culturel Coréen de Paris. Nous nous sommes retrouvés dans la promotion des débutants de l'année 2008-2009. D'autres personnes sont venues nous rejoindre depuis, mais avec le même point commun de vouloir faire partager notre passion pour la Corée.
Nous sommes une dizaine à pouvoir prendre sur notre temps libre de façon régulière pour mettre en œuvre les projets de l'Association. Néanmoins, nous sommes soutenus régulièrement et avec une grande gentillesse par nos amis et connaissances.
A l'image des élèves du Centre Culturel Coréen, et en phase avec notre souhait de diversité qui nous anime, notre groupe est composé de personnes de différents horizons. Des fans de dramas, de K-Pop, de films coréens, des françaises/français qui ont un amour en provenance du pays du matin calme, des adoptés coréens, et aussi des français simplement passionnés par la culture attachante de ce pays.
AF: Comment est né la Korean Connection ?
KC: La Korean Connection, avant d'avoir été un événement, c'est surtout le nom de notre Association qui n'existe officiellement que depuis quelques mois.
Mais nous n'avons heureusement pas attendu la création de l'association pour nous amuser. De la simple soirée dans un restaurant coréen, à une excursion à Deauville, en passant par des noraebang*, on a essayé à chaque fois d'apporter de la nouveauté tout en conservant le coté convivial. Le principal étant d'être ensemble. Cette volonté de se renouveler et le nombre croissant des participants à nos différents évènements nous a amené à explorer en novembre 2009 le concept de "fête coréenne". Des exposés, des concerts de musique, des spectacles, un buffet coréen et le karaoké à la fin : c'était la première édition de la Korean Connection, qui à l'époque avait rencontré un succès certain, malgré une communication timide. Au delà de la joie de faire la fête, cela nous a permis de nous rendre compte que nous avions atteint les limites de ce que nous pouvions faire "entre amis". Pour organiser des fêtes plus ambitieuses, il fallait nous structurer en association. C'est ainsi que nous avons pu organiser l'édition 2010 de la Korean Connection avec encore plus d'animations.
AF: L’événement Korean Connection existe –t-il aussi à Séoul? Ou dans d’autres pays ?
KC: L'événement Korean Connection n'existe pour l'instant qu'à Paris. Rien n'exclut de pouvoir organiser une prochaine édition en Province ou à terme, que ça se diffuse à l'étranger. A Seoul, il serait amusant d'organiser une "French Connection".
En Corée, la culture française mériterait mieux que d'être représentée par les boulangeries "Paris Baguette" et par les sacs "Louis Vuitton".
AF: Comment se déroulent les préparatifs d’un tel événement (durée des préparatifs, mise en place du chemin, contacts des artistes, etc.) ?
KC: Évidemment, un événement comme la Korean Connection, ça ne s'improvise pas. Mais il ne faut pas s'imaginer non plus que ce soit très compliqué. Un mois de préparatifs peut suffire suivant les disponibilités des membres. Il nous a fallut deux mois pour la dernière édition, mais nous cumulions la préparation de l'événement avec la création de l'Association.
Le plus difficile est de trouver la salle. Comme nous souhaitons rendre l'événement accessible au plus grand nombre, il n'y a pas beaucoup de salles à Paris compatible avec notre budget...
Heureusement, à chaque fois, nous avons pu compter sur le soutien indéfectible du Centre Culturel Coréen.
Je les remercie infiniment au passage.
L'autre point délicat c'est la recherche d'intervenants et d'artistes pour les diverses animations. Avoir des contacts avec la communauté coréenne de Paris est un atout. Mais ce n'est pas facile. Ça demande du temps, de la patience, et de la curiosité.
AF: Avez-vous des critères de sélection pour choisir les artistes qui performent le jour de l’événement ?
KC: Nous n'avons pas spécialement de critère de sélection pour les artistes. Nous sommes même prêt à promouvoir un artiste à la fois débutant et non coréen, du moment qu'on sente qu'il aime ce qu'il fait. Nous ne sommes pas exclusif. Ce que nous organisons, c'est une fête pas une émission de télé. Par exemple, un coréen nous avait appelé quelques jours avant la Korean Connection. Il voulait faire un show de magie. Sans même savoir si cet artiste était talentueux ou non, on pouvait entendre au téléphone qu'il faisait ça par passion. A ce moment là, pas de souci, banco ! Et le public a beaucoup apprécié sa prestation.
AF: Quelles sont vos impressions de la Korean Connection édition 2010 à Paris ?
KC: Cet événement nous a procuré de nombreuses satisfactions. Des intervenants d'un haut niveau et passionnés, un public qui a répondu présent au delà de nos espérances. D'ailleurs, nous nous y attendions pas. Nous avons été un peu dépassé par les évènements. On a sauvé les meubles heureusement. J'espère que tout le monde a passé un bon moment malgré entre autre la pénurie de gobelets, l'attente à l'accueil ou pour le buffet, ce pour quoi on s'excuse.
AF: Pensez-vous que la France est plus ou moins réceptive à la culture coréenne si on considère la popularité de la culture nippone « installée » depuis une vingtaine d’années ?
KC: Je tiens tout d'abord à préciser que je suis également un amateur de la culture nippone. Les mangas, les arts martiaux, les traditions... Ça m'a toujours fasciné. Et je suis d'accord que l'intérêt en France pour la Corée a du retard par rapport à son voisin. Mais la Corée a des arguments à faire valoir... Je pense en vrac à la richesse de sa culture traditionnelle et contemporaine, l'attrait pour la mode, le design, un sens certain pour le romantisme, une forme d'esprit de contestation qu'on ne retrouve pas dans un Japon très discipliné. C'est finalement proche de nos valeurs en France ! S'il y a un pays en Europe où la Corée peut rencontrer un public, c'est donc bien chez nous !
AF: Quels sont vos projets à l'avenir (immédiat et/ ou à long terme) ?
KC: Nous avons de nombreux projets en tête. Tous un peu plus fous les uns que les autres. Mais tant qu'on s'amuse!
A court terme, nous organisons des cours de coréen cet été pour celles et ceux qui souhaitent s'initier à cette langue accessible et très expressive. Ces cours seront ponctués le week-end du 31 juillet par une excursion. Concernant les cours d'été, toutes les précisions sont disponibles sur notre site www.koreanconnection.org.
Sinon à plus longue échéance, nous souhaitons étendre le concept de la Korean Connection pour en faire une sorte de Japan Expo. Mais nous n'y sommes pas encore. Enfin, de l'ordre du rêve, quoique, nous adorerions organiser un grand concert K-Pop, avec pourquoi pas u
n groupe comme Big Bang à l'affiche.
Celles et ceux qui veulent nous rejoindre dans ces aventures peuvent nous contacter. Nous sommes prêts à accueillir toutes les bonnes volontés.
AF: Pour terminer, avez-vous des artistes à recommander au public francophone ?
KC: Au public francophone, je recommande un groupe de rock coréen très connu là-bas : Yoon Do Hyun Band (YB). J'ai eu la chance d'assister à un de leur concert à Seoul et c'était magique ! Un bon gros son avec de jolies mélodies. C'était en plus d'actualité pour leur chanson "Oh Pilseung Korea" (Allez la Corée !) Pour encourager l'équipe de football. Dommage que l'aventure des Red Devils se soient terminées en 8ème de finale...
Un gros merci à toute l’équipe de la Korean Connection [Maxime Paquet, Margaux Perochon, et les autres membres] pour votre temps et votre gentillesse.
Actus: Cours de coréen le week-end du 31 juillet, suivis d'une excursion
Sitewebs:
www.koreanconnection.org
Centre culturel coréen
Contact : koreanconnection@ymail.com
* karaoké